C’est l’heure de la playlist d’avril, toujours en plein confinement. Alors, histoire d’apaiser un tout petit peu la situation, on vous propose une playlist doublée. Pour chaque article, nous avons choisi deux titres pour doubler le plaisir. Prenez bien soin de vous ! C’est parti pour la playlist d’Avril 2020 !
France Gall : Résiste
Suite à notre interview avec la grande conteuse Zoubida Mouhssin, nous vous dédions cette chanson qu’elle aime tant et qu’il lui convient si bien : Résiste de France Gall. Il en faut de la résistance et de la résilience pour survivre dans le monde des arts et des lettres !
Morgan Harper Nichols : Storyteller
En bonus, nous lui faisons une dédicace supplémentaire avec le morceau Storyteller de Morgan Harper Nichols. Une jolie chanson sur l’importance de vivre des beaux moments pour pouvoir les raconter à son futur entourage et dire que l’on a eu une belle vie.
Bill Withers : Lean on me
Bill Withers, c’était l’une des plus belles voix de la soul américaine. Une douceur qui nous fait du bien, et une mélancolie presque salvatrice. Bill Withers nous a quittés, le 30 mars dernier. Lean on me, l’hymne de l’amitié, de la fraternité, voire sororité en son du lundi sur Dialna, c’était obligatoire !
Bill Withers : Just the two of us
Parmi les grands classiques de Bill Withers, il y a bien entendu Just the two of us, en duo avec Grover Washington Jr au saxophone. Le morceau apparait d’ailleurs sur l’album de ce dernier. Là encore, la magie de Bill Withers réussit à nous faire croire à l’amour éternel. Et on n’a que de l’amour pour l’oeuvre de ce grand monsieur.
Riz Ahmed : Any day feat Jay Sean
L’album The long goodbye de Riz Ahmed a clairement été l’un de nos gros coups de coeur de ce début 2020. Et vu l’année catastrophique que l’on vit, c’est important de se le rappeler. Dans cet album, il nous livre la lettre de rupture avec son pays, qui l’a largué. Avec Any day, Riz Ahmed se rend compte après coup, à quel point son ex ne l’a jamais vraiment estimé ou aimé. Il le savait. Pourtant, s’il fallait recommencer, il le referait. Pendant la quarantaine mondiale, il a lancé un festival en ligne The long Lockdown, pour remplacer la tournée qu’il devait faire. Du coup, voici la version live en quarantaine, avec comme sur l’album la participation du chanteur et producteur Jay Sean.
Riz MC : Englistan
Avant de rompre avec son pays, Riz MC revendiquait son appartenance à l’Angleterre en la rapprochant de son pays d’origine, le Pakistan. Dans Englistan, le rappeur rappelait la vraie diversité de son pays, à travers les visages que l’on croise dans la rue, tous les jours. Loin des clichés sur l’immigration.
Mélanie Renaud : What’s going on
Dalida : Paroles, paroles
Labrinth & Zendaya : All for us
Pour illustrer son épisode de Jamais sans mon livre, Fatma a choisi un morceau issu du final de la série Euphoria. Il s’agit de All for us, interprété par l’actrice Zendaya et Labrinth. « J’ai beaucoup aimé cette série, qui met en scène des personnages racisés sans forcément les enfermer dans leurs conditions de personnes racisées. Cela rejoint tout ce dont on a parlé sur la culture dans le podcast. C’est à nous de décider quand on veut lire des personnes racisées ou non, d’avoir toujours la liberté de jongler entre plusieurs univers », nous explique-t-elle.
Nawel Ben Kraïem : Dérangés
Dans cet épisode de Jamais sans mon livre, Fatma nous parle de son enfance en Tunisie, et de son attrait pour les romans abordant le thème de l’exil. Nawel Ben Kraïem a elle aussi quitté la Tunisie, pour la France quand elle était enfant. C’est ce qu’elle aborde dans sa musique, notamment dans le superbe Dérangés. Avec en prime, un superbe clip, tourné en Tunisie, avec la grande danseuse Ari de B.
Sally : Roulette russe
La jeune chanteuse Sally a déjà de quoi marquer les esprits. Un visuel léché, une voix rauque et douce à la fois, et surtout des thèmes abordés assez rare dans la musique pop. Santé mentale, isolement, déceptions sont au menu du morceau Roulette russe.
Sally : JFLA (Colors session)
Sally s’était déjà faite remarquer sur la chaine Colors, avec le très beau JFLA. Une vraie consécration pour la jeune femme qui déclarait être fan de cette plateforme. On valide fort.
Eve : Who’s that girl ?
Bilal Hassani : Fais le vide
Bilal Hassani fait partie de la bande de potes de Léna Mahfouf. Impossible de passer à côté du jeune homme dans notre playlist. Surtout avec un morceau comme Fais le vide, dans lequel il nous invite à ne pas rester bloqués dans les cases où l’on nous met, à avancer, coûte que coûte en laissant derrière nous les personnes qui nous empêchent de nous réaliser.
Prince and Sheila E : A Love Bizarre
Prince : Erotic City
Parmi l’énorme discographie de Prince, il est toujours difficile de trouver un morceau en particulier. Erotic City est peu connu du grand public. Il apparait en face B (les anciens savent) du populaire Let’s go crazy, sorti en 1989. Sur ce morceau Prince joue avec les vitesses sur sa voix, si bien qu’on a l’impression d’avoir plusieurs chanteurs. Et bien sûr, la magnifique Sheila E est présente.
Dahmane El Harrachi : Ya Rayah
Dans Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine, l’exil tient une place majeure dans la mélancolie et le mal-être de nombreux personnages. Cette tristesse, qui se transmet de génération en gérnération est bien sûr présente dans de nombreuses oeuvres musicales. Ya Rayah de Dahmane El Harrachi est certainement l’hymne de l’exil. Le morceau est devenu connu du grand public quand Rachid Taha l’a repris en 1998. Mais c’est bien le grand Dahmane El Harrachi qui en est à l’origine. Ya rayah (Toi qui t’en vas) raconte l’espoir et la désillusion de ceux qui ont quitté leur terre natale. La douleur immense du migrant, qui devient étranger à jamais se transmet même à leurs enfants, comme le petit Abad, du roman de Sofia Aouine.
Scred Connexion : B.EZ.B.A.R.
Quand on parle du 18ème arrondissement, de la Goutte d’or, de Barbès, on pense forcément au groupe mythique Scred Connexion. L’écriture rythmée de Sofia Aouine donne envie de réécouter les classiques du groupe du 18è. Depuis plus de 20 ans, ces gardiens du rap français racontent leur quartier, dans les moindres ruelles. Jamais dans la tendance, toujours dans la bonne direction, la Scred Connexion a marqué nos esprits et sont un élément historique de la culture des fils d’immigrés.