Pour la rentrée de Dialna, on vous a préparé une playlist qui accompagnera vos humeurs automnales. Pas de déprime ici, la playlist d’Octobre 2021 est là pour vous ! Ce mois a apporté son lot d’émotions. On vous a parlé de musique entre frangins, de déception amoureuse, de devoir de mémoire… Alors c’est le moment de s’installer confortablement, de regarder la pluie tomber depuis chez soi et de laisser les souvenirs remonter avec notre playlist du mois.
Les frères Bouchnak : Kberti ya Lala
Le retour de Dialna pour cette rentrée se devait de démarrer sur une ambiance festive avec ceux qu’on surnommait les chevaliers du raï. Comme Ya Bent Ness, présenté initialement n’est pas disponible sur Spotify, on vous fait découvrir le titre Kberti Ya Lala. Toujours aussi entrainant avec leur style musical unique, le morceau nous fait replonger dans nos souvenirs de jeunesse. C’est pour ce moment nostalgie que Dialna a choisi d’ouvrir sa playlist avec ce groupe marocain.
Les frères Bouchnak : Ya bent ness
Issus d’une grande famille de musiciens d’Oujda, les frères Bouchnak ont marqué l’histoire musicale marocaine. Surnommés les chevaliers du Raï, les quatres frères ont créé un nouveau style musical qui mèle l’energie du raï, la poésie amazigh et les rythmes latinos. Quand on mix le tout on a des sons pour faire la fête, pour vivre sa vie dans la joie !
Maryam Saleh, Zaid Hamdam : Ghaba
A la fois compositrice , chanteuse et actrice, Maryam Saleh fait partie de la scène avant-gardiste arabe. Issue d’une famille artistique, elle a développé un style indépendant influencé par le rock psychédélique et des influences plus personnelles comme Cheikh Imam (chanteur égyptien notamment connu pour ses chansons révolutionnaire après la guerre des six jours, qui lui ont valu des séjours en prison), un ami de son père. Un choix musical de Lina Soualem qui prend tout son sens pour accompagner notre interview : « J’aime beaucoup cette artiste égyptienne indépendante et alternative. Elle est très avant-gardiste et mêle sons contemporains et traditionnels », nous explique-t-elle.
Adèle : Easy on me
La playlist d’octobre ne pouvait pas rater le retour de notre Sad Autumn Girl préférée, Adele. Après ses précédents albums, 19, 21 et 25, 30 arrivera enfin le 19 novembre prochain. On aura attendu 6 ans pour voir son retour ! En attendant l’album, le titre Easy on me fait référence à sa relation avec Simon Konecki et son point de non retour jusqu’à son divorce. Cette lettre ouverte à son fils, que l’on écoute tendrement, à connu des records de diffusion dès sa sortie.
Norah Jones : Painter Song
On ne présente plus Norah Jones cette artiste musicienne, chanteuse, actrice américaine qui a sorti son premier album Come away with me, en 2002. Fille du célèbre joueur de sitar indien, Ravi Shankar, elle change son nom à 16 ans, passant de Geetali Norah Jones-Shankar à Norah Jones. Dans ce morceau, la jeune femme chante « if I were a painter, I would paint my reverie » (Si j’étais peintre, je peindrais mes rê-réveries). C’est ce qu’Aadil Abedi a réalisé à travers ses toiles et sa calligraphie, en devenant artiste. Celui qui s’était d’abord orienté vers une carrière dans la finance pour répondre aux attentes de ses parents a finalement peint ses rêves. On retrouve l’influence de ses origines indo pakistanaises et iranienne dans son art qu’il veut rendre universel à travers des thèmes comme la beauté, la compassion et l’amour de soi.
Skunk Anansie : Hedonism
On a parlé de nostalgie pour cette playlist d’Octobre. Retour dans les années 90 avec ce groupe de rock alternatif londonien, Skunk Anansie. Hedonism nous plonge dans les méandres de la psychologie humaine. La recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance. Le son rock et la voix profonde de Skin, la chanteuse nous transporte dans nos questionnements les plus intimes.
Slimane Azem : Algérie mon beau pays
Quand on a demandé à Katia Barek, la fondatrice du restaurant kabyle, Majouja, quelle chanson elle voulait choisir pour notre playlist, elle a cité ce superbe morceau qui figure dans la playlist de son établissement. « C’est une chanson qui parle de l’exil (de nos parents) et de la douleur face à l’éloignement. Avec Majouja, j’essaie de rapprocher les deux rives à travers ma double culture. Un juste retour
des choses, en sorte », nous explique-t-elle. Slimane Azem est certainement l’artiste préféré de beaucoup d’immigrés algériens, notamment kabyles et leurs enfants qui reconnaissent dans ses chansons un bout de leur vie. Il parle du mal du pays, de la condition ouvrière en France, mais aussi du racisme subi par ces ouvriers étrangers. Très critique de la classe politique au pouvoir en Algérie après l’indépendance, il lui est alors interdit d’y retourner, et ses titres ont longtemps été interdits d’antenne dans son pays.
Bonus : L’allemand : Ben’t Nass
Dialna vous propose un titre bonus avec une reprise des Frères Bouchnak par le rappeur du 69, L’allemand, Ben’t Nass. De son vrai prénom, Emir Chelabi, ce jeune rappeur lyonnais débute en postant sur Facebook son premier titre, Elle t’a quitté. Il se choisit comme pseudonyme, « L’allemand ». C’est le surnom que lui avaient déjà donné ses amis d’enfance. En effet, blond aux yeux bleux, il ressemble plus à l’idée qu’on se fait d’un allemand que d’un nord-africain. En quelques années le jeune rappeur a su sortir de la sphère lyonnaise et a collaboré avec de grands noms du rap français, comme Jul ou Hornet la Frappe.