[Playlist] Décembre 2020, Saison 5

Dialna - Playlist décembre 2020

C’est enfin l’heure de la playlist de décembre 2020. Ce qui veut dire qu’on est arrivé au bout de cette année incroyable. C’est déjà un énorme accomplissement. Pour se féliciter et se faire du bien, on vous propose donc cette nouvelle playlist, dans laquelle légendes de la musique égyptienne côtoient de près, entre autres, des classiques du rap français.
Allez, on se réchauffe en musique. #Play !

Farid El Atrache : Ya gamil

Cette chanson est une déclaration d’amour du chanteur Farid El Atrache pour la danseuse Samia Gamal. Ya Gamil, veut dire en français « O beauté « , et clairement, cette chanson va comme un gant à ce couple mythique du monde arabe qui a vécu une des plus belles histoire d’amour de tous les temps. Ce couple sera inséparable à l’écran comme à la ville, affichant leur amour, fera rêver et déplacer des foules entières dans les salles de cinéma. Ce morceau, c’est une belle déclaration au destin qui a réuni ces deux beautés.

Paula Abdul : Rush Rush

En cette période de froideur et de réforme, il nous fallait un morceau de musique qui nous fasse l’effet d’un chocolat chaud à la cannelle. Cette chanson, Rush Rush, interprétée par la douce Paula Abdul est un véritable câlin auditif pour cet hiver 2020. Une belle voix, un beau texte, une belle déclaration d’amour et un beau clip ! Tous les ingrédients sont là pour nous réconforter. Rush Rush parle de cette rencontre avec l’âme soeur, quand vous êtes face à l’évidence et qu’il ne faut plus attendre mais courir vers cette histoire.

Iam : Revoir un printemps

C’est Cyril, du média « L’à peu près 20 heures » sur Instagram qui a choisi les deux morceaux suivant pour illustrer sa participation, avec son fils Ruben à notre podcast, « Jamais sans mon livre ». En amateur de rap, il a tout d’abord naturellement choisi un morceau d’IAM, un de ses groupes de rap préférés. « C’est une superbe chanson sur la paternité. Ce n’est pas la seule dans le rap français, mais celle-là, je la trouve particulièrement jolie. La première fois que je suis tombé dessus, je n’étais pas encore père, mais depuis que je le suis, elle résonne encore plus. ‘Revoir un printemps’, c’est le morceau idéal pour parler de la relation père-fils », nous explique-t-il. On valide grandement son choix !

Dadoo : Sales gosses

Nous avions deux invités pour ce dernier « Jamais sans mon livre », du coup, Cyril a eu droit à deux choix. Il nous propose un retour dans le passé, en clin d’oeil avec Sales gosses de Dadoo : « Ce morceau, c’est un peu pour la blague. Mon fils Ruben a l’air comme ça d’être éveillé, intelligent, éclairé sur certaines choses, c’est vrai, mais ça reste un enfant, un « sale gosse », surtout à l’approche de l’adolescence ! Et puis, à l’époque, j’avais bien aimé ce morceau complètement décalé de Dadoo, du groupe KDD ». Message à peine subliminal 😉

Keny Arkana : J’sais pas faire autrement

Chez Dialna on aime les meufs badass, on aime les « harchates », rugueuses ! On vous offre un un peu de nervosité pour se galvaniser via les textes incroyables de Kenny Arkana, jeune rappeuse et militante marseillaise. Avec un clip qui sent la rue, la rappeuse nous dit à sa manière qu’elle est une artiste engagée et qu’elle ne sait pas faire autrement. Tant mieux, nous, on en veut plus de son made in Marseille.

Abdel Halim Hafez : Khosara

La série Paranormal se passe dans le Caire des années 60. Et comment ne pas penser à celui que les médias arabophones surnommaient « le rossignol brun » (« Al Andalib al Asmar »), j’ai nommé Abdel Halim Hafez pour une illustration musicale ? Avec sa voix et son talent inné, il devient rapidement un chanteur et acteurs très populaire, et endosse le rôle du jeune premier romantique au cinéma. Il devient le grand ami de Mohamed Abdel Wahab et de Farid El Atrache. Crooner oriental, son succès dépasse les frontières, et continue bien après sa mort, en 1977. Le tube Khosara a d’ailleurs souvent été repris, voire même samplé (pillé), notamment par Jay-Z, en 1999 pour le titre Big Pimpin’, sans pour autant payer les droits d’auteurs…. L’original a toujours plus de valeur …

 

Manu Key : Récit

Quand on a la carrière et le parcours de Manu Key, il n’y a rien de plus logique que de sortir simultanément un livre et un nouveau morceau pour en parler ! Le grand frère du collectif Mafia K’1 Fry se livre sur cette histoire et on réalise qu’on a vraiment besoin que ces histoires soient racontées noir sur blanc par les protagonistes. Si en plus ils reviennent pour un super morceau, alors on a gagné !

Imany : Take care

La beauté, le talent et la grâce font partie de l’aura d’Imany. Sa voix et son visage sont uniques. À travers cette chanson, elle nous demande de prendre soin de ceux qui nous sont chers. C’est aussi ce que nous essayons de faire à travers nos podcasts ; prendre soin de vous chères lectrices/lecteurs, à travers des conversations bienveillantes et parfois drôles. Laissez-vous porter par la voix chaude d’Imany. Cette chanson, c’est une ôde à la tendresse envers les gens qui nous sont précieux.

 

Bonus de l’année

Nora : 13 organisé : Bande Organisée

Pour moi, 2020 aura été marquée par le rap marseillais dans toute sa grandeur ! Ce collectif de fou a fait danser toute la France avec un slang, une attitude et un clip 100% Marseille. La plus belle ville de France peut être fière de ces artistes et ce morceau a décapité l’industrie du disque en quelques mois ! Je ne parle même pas des journalistes musicaux hautains qui critiquaient l’orthographe de Jul sur Twitter. Les prolos des quartiers sud et nord vous ont montré de quoi il sont capables ! 223 670 139 millions de vue sur youtube, qui peut tester Massilia ? Personne ne peut les canaliser, ils se sont bien organisés ! Bravo les gars.

Nadia : Riz Ahmed : Once kings

J’assume complètement mon obsession de l’année (qui date de bien avant), à savoir Riz Ahmed. Il faut dire qu’il nous a gâté.e.s avec des oeuvres fortes mêlant l’intime au politique. Ce fut le cas pour son album, The Long Goodbye, sorti en mars, tout comme pour le film qu’il a co-écrit, Mogul Mowgli, sorti fin octobre 2020, au Royaume-Uni. Il y aborde le traumatisme trans-générationnel, l’identité indo-pakistanaise dans un contexte d’immigration post-coloniale en Angleterre. Le rapport avec notre playlist ? Le titre Once Kings, sorti dans la foulée du film. Grandiose.

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