Nadia Bouchenni Cette semaine Dialna vous emmène en Asie, au Vietnam, plus particulièrement avec la rappeuse Suboi.
La jeune trentenaire, Hàng Lâm Trang Anh de son vrai nom, est la première rappeuse à gros succès, dans son pays. Beaucoup la considèrent comme la reine locale du hip hop, qu’elle a d’ailleurs commencé à pratiquer dès l’adolescence. Mais elle lutte pour trouver tout de suite son style, et l’idée que se fait le public vietnamien du rap comme étant uniquement masculin ne l’aide pas.
Après quelques collaborations notables avec des rappeurs réputés ou même des popstars nationales, Suboi signe son premier contrat et sort son premier album Walk, en 2010, à tout juste 20 ans. Deux ans plus tard, elle quitte ensuite sa maison de disques, pour créer son propre label, puis sort en 2014 son deuxième album, Run, réalisé aussi bien par des producteurs vietnamiens, qu’américains ou anglais.
Suboi a ensuite enchaîné les succès, festivals à l’étranger et les collaborations artistiques, notamment avec Awkwafina, la rappeuse newyorkaise d’origine chinoise. Elle a même été actrice dans un film d’horreur. Suboi écrit, rappe, chante, joue la comédie, et a tout simplement lâché un freestyle devant Barack Obama, alors qu’il était en visite à Ho Chi Minh City, pendant une rencontre avec de jeunes leaders locaux. Filmé et partagé sur les réseaux sociaux, ce moment a permis à Suboi de se faire connaitre partout dans le monde.
Elle devrait d’ailleurs bientôt sortir son troisième album tant attendu, Bet on me, après avoir annoncé sa grossesse, il y a quelques mois.
Suboi est une véritable personnalité influente au Vietnam, devenant même un modèle de réussite pour de nombreuses femmes.
On vous laisse avec cette petite douceur qu’est Cho Không (« Pas le droit » en français), sorti l’an dernier.
Photo en Une : Suboi (DR)
[…] Suboi : Cho Không […]