Bienvenue dans les conversations Dialna #4 ! Ce mois-ci, nous recevons à notre table une femme photographe d’origine nord-africaine pour une conversation intense.
Pour cette quatrième conversation, nous allons parler en effet parler de la photo, comme outil décolonial, après avoir longtemps servi le propos du colonisateur justement, notamment concernant la représentation des femmes indigènes, comme nous l’avions un peu évoqué lors de notre dernière conversation. Avec notre invitée, nous allons parler de production photographique mettant en scène des femmes nord-africaines et réalisée par des femmes nord-africaines, pour déconstruire tous les clichés mis en place pendant des décennies.
Et pour cela, nous recevons Maya-Ines Touam, photographe française d’origine algérienne, qui a entre autres, travaillé sur ces questions, avec notamment la superbe série « Révéler l’étoffe », dont nous vous avions déjà parlé ici.
Ensemble nous avons parlé du regard porté sur ces femmes par la photographie, comme le travail colonial de Marc Garanger par exemple, mais aussi de la difficulté d’évoluer dans le monde de la photo d’art en tant que femme racisée, en citant d’autres femmes photographes talentueuses comme l’Iranienne Shirin Neshat, les Marocaines Majida Katthari, ou Lalla Essaydi. Nous avons aussi longuement discuté de son travail pour la fameuse série « Révéler l’étoffe » avec quelques exemples de ses portraits.
En fin d’émission, nous avons chacune fait nos recommandations de femmes photographes nord-africaines. Maya-Ines Touam a parlé de Randa Maroufi, Nora a parlé de la photo-reporter Nadia Ferroukhi et de sa série « The matriarchy », et Nadia a parlé de la photographe Nadia Bijarch, spécialisée en photo de rue.
La conversation se regarde aussi sur Youtube !