Rilès c’est le réconfort qu’on n’attend pas, c’est la découverte imprévisible qui vous tombe dessus un beau jour et que vous ne pouvez pas oublier. C’est l’artiste qui nous tombe dessus après des vagabondages youtubesques. C’est d’ailleurs comme ça que je l’ai découvert, au détour d’une vidéo de rap des 90’s, une petite vidéo recommandée apparaissait sur la gauche de mon écran. En général on clique sur ce qui ne bouscule pas trop nos habitudes, mais l’ennui a fini par me convaincre.
Et je l’ai écouté. Une fois, puis deux fois, puis j’ai écumé toutes ses vidéos jusqu’à en redemander. Les habitué.es de Youtube savent ce que cela signifie, cela veut dire que vous êtes tombés sous le charme d’un créateur, d’un artiste et vous finirez toujours par en redemander, quoiqu’il arrive. Évidemment, je me mis à le suivre, partout, sur Youtube, Twitter, Facebook, pour me rendre compte qu’il était français, mais qu’il ne communiquait qu’en anglais, qu’il était kabyle, et qu’il insérait de délicieux vocables arabes dans ses sons, et qu’il était rouennais.
C’en était trop, mais qui était ce mystérieux garçon à la chevelure frisée, au teint méditerranéen et au talent certain ? Je devais creuser le bonhomme. Grand bien m’en pris, après moultes écoutes et lectures, je découvris un petit artiste, qui a tout d’un grand.
Rilès Kacimi de son nom complet, n’a que 20 ans, mais agit comme un vétéran. Il sait ce qu’il veut, il fait tout pour l’avoir. Il a tout appris en autodidacte, absolument tout. Il écrit, produit, mixe, masterise tous ses sons, il les clippe aussi. Il dessine, il peint et il danse. A se demander ce qu’il n’a pas encore fait le bonhomme…
Si peut-être le succès, qui n’est pas encore loin, mais il n’a pas peur du succès, ni de la défaite:
« Afraid of my dreams cuz you gave up on yours
So go talk to my advisor if it is for pesos
Hmar.. »
Le premier son que j’ai écouté c’était celui-là.
Et je l’ai rincé, partout, chez moi, en cours, en étudiant, en marchant, en mangeant. L’histoire est simple, raconter comment n’importe qui, même vos plus proches peuvent vous trahir. La morale du son est assez simple: ne faites confiance à personne, sauf à vous. Ce qui, chez Rilès est un thème récurrent, il aime à dire qu’il fait tout tout seul, qu’il a appris par les moyens du bord et qu’il ne demande rien, sinon le succès et la reconnaissance des plus grands.
“Hey, I can do my shit alone
Yay I said, on my own
I can do my shit alone
Yay I said, on my own
My own, My own
My own, My own…”
Rilès – U Better Listen My Own
Il croit fermement en sa réussite, comme en filigrane dans toutes ses chansons. Quoiqu’il arrive il y fera toujours référence, quelque soit la musique que l’on écoute. Et c’est rafraîchissant, je suis étonné et impressionné par ses qualités musicales, il arrive vraiment à me donner une pêche d’enfer.
Toujours. (Rilès – Nowadays)
Passons maintenant à la musique qui m’a le plus marqué : College Dropout
Outre la référence évidente à Kanye West, dont il est un fan inconditionnel, l’instrumental est électrisante, elle finit par légèrement vous griser(comme un son de PNL) et vous donne envie d’être un pur gagnant !
Un détail qui a son importance, c’est le sablier qu’il accole à son pseudo sur Twitter. Un rappel que le plus grand obstacle vers le succès, c’est le temps.
Comme il le dit si bien:
“Dropped out of school but I’m not rich
20, understood it wasn’t worth it
My dreams didn’t need a master degree
I finally figured out time was the enemy”
– College Dropout
C’est, à mon avis, l’artiste qui va vraiment faire parler de lui ces prochaines années. Il a commencé en Septembre une série : une musique tous les dimanches pendant un an et c’est génial.
par Express _Ur_Self que vous pouvez suivre sur twitter ici