Quel est ton parcours musical Mouloud ?
J’ai un parcours en chants / musiques actuelles au conservatoire national et régional d’Argenteuil. J’y ai appris les techniques vocales, la composition et l’écriture, mais aussi l’interprétation, et la gestion de l’aspect scénique. Toutes les composantes du métier d’artiste en somme !
Du jazz partout est ton premier album, quel a été le déclic pour te lancer ?
Le déclic, ça a été certainement les encouragements de mon entourage et du public en général. Dès que je sortais de scène, je recevais énormément de mots et d’émotions positives et je sentais que mes paroles touchaient les spectateurs. C’est ce qui m’a donné l’envie d’écrire de nouvelles chansons. Titre après titre, la silhouette de l’album s’est dessinée. J’ai donc décidé de me lancer dans ce projet. Je me suis orienté vers le piano-voix pour mettre en avant les mots et l’interprétation. J’ai choisi de laissé les respirations, les imperfections et les fêlures afin de livrer un album brut sans artifice.
Quelles y sont tes inspirations musicales ?
Mes inspirations vont de Léo Ferré à Oxmo Puccino. J’ai également beaucoup d’admiration pour la prose de Gaël Faye. Le rap reste le genre musical qui me fait vibrer le plus. Les mots de Nas et Common m’ont accompagné durant toute mon adolescence. Le message et l’engagement qu’il y avait dans leurs textes m’ont fait prendre conscience qu’un artiste n’était pas simplement là que pour décrire les choses qui l’entourent. C’est bien plus global que ça.
Pourquoi ce titre d’album ?
Du jazz partout, c’est en référence au mouvement littéraire Beat Generation et à ce battement si particulier et cette liberté que l’on retrouve dans leurs écritures. J’ai voulu garder ce rythme, cette musicalité durant toute l’écriture de cet album.
Quels thèmes abordes tu dans ton album ?
J’ai abordé des thèmes universels comme le mouvement amoureux (L’amour essuie-glace), les relations père/fille (Lorsque viendra ce moment), l’enfance, le métier d’artiste (La vie d’artiste), et cette peur du temps qui passe. Certains textes sont autobiographiques et même lorsque je parle des autres il y a toujours cette part de moi qui se cache dans mes chansons.
Comment se passe ton travail d’écriture et de composition, notamment avec tes compositeurs sur ce projet ?
J’ai débuté l’écriture des textes il y a environ quatre ans. J’écris d’abord les mots et ensuite la musique vient se greffer. J’ai choisi de travailler avec trois compositeurs aux univers différents. Rewan Hamnouche, autodidacte aux influences riches, Shuguang Li et Yoko Lagier, pianistes surdoués qui viennent de l’école du classique. Et j’ai également composé un titre, Rue de Verneuil, en hommage à Serge Gainsbourg dont je suis un grand fan. Ça donne un album très varié musicalement.
Tu as donné un concert juste avant la sortie de ton album à Nancy, comment ça s’est passé ?
Oui, nous avons donné un concert piano-voix juste avant la sortie de l’album. J’ai décidé de rajouter un violoncelle pour les prochaines scènes, ce qui va donner une autre dimension aux chansons. Nous serons donc trois à porter cet album. La scène Nancéenne est plus accessible qu’à Paris, je trouve. Notamment parce que c’est une ville à taille humaine. Les contacts et les relations sont facilités. A Paris j’étais perdu dans un macrocosme.
Dans ton activité professionnelle, tu travailles la musique à but thérapeutique, auprès d’enfants atteints du syndrome d’Asperger. Que leur apporte cette pratique ?
J’accompagne des enfants autistes âgés de trois à 15 ans lors d’ateliers musique pour l’association Art’ Sperger. Nous travaillons l’aspect corporel, la voix et la pratique d’instruments. Cela permet d’améliorer leur motricité, le rapport aux autres et au monde qui les entoure. Ils font de gros progrès avec ces ateliers. C’est gratifiant et touchant de voir ces enfants faire des progrès grâce à la musique.
Quels sont tes coups de cœur du moment ?
Le dernier EP de Gaël Faye qui est puissant et la réédition du premier album d’Oxmo Puccino. Un de mes classiques.
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