« Confessions d’un acteur déchu » par Osman El Kharraz
C’est quasiment les vacances, du coup chez Dialna, on ralentit le rythme … Mais comme on vous aime bien, on vous propose quand même des choses sympas à lire !
Et pour le coup, nos lecteurs ont du talent ! Vous vous souvenez de Baba, qui nous parlait de sa lecture du moment pour « Jamais sans mon livre » ? Et bien, non seulement il lit toujours autant, mais en plus il écrit !
On vous conseille fortement de suivre son blog : « The Word is mine« , c’est d’ailleurs de celui-ci dont est tiré l’article du jour, une revue de l’excellent livre « Confessions d’un acteur déchu » d’Osman El Kharraz.
Chez Words, on aime les mots (maux?) qui donnent à réfléchir. Peu importe le style d’écriture. Pas besoin d’avoir la plume d’un écrivain pour ce faire. En l’occurrence, on vous invite à vous arrêter sur le parcours saisissant d’un petit jeune de banlieue. Un jeune à qui le rendez vous pourtant promis semble t’il avec la lumière a constamment été repoussé ou refusé.
Osman, c’est cette bouille de 13 ans qu’on a découvert dans le film « L’Esquive » d’Abdellatif Kechiche. Aux côtés de la future vedette Sara Forestier, on découvrait un jeune rebeu timide et prêt à prendre des cours de théâtre pour séduire son crush. Un film sympa même si parsemé d’incohérences sur la banlieue et ses codes, comme souvent. La carrière d’Osman aurait dû décoller, tout comme celle de Sara. Il n’en fut rien. La faute à quelques embrouilles avec un réalisateur qui oublie trop facilement qu’il s’adresse à un enfant de 13 ans au parcours tortueux. A la place, une lente descente aux « enfers » jusque la rue, en passant par l’arrière d’un camion où Osman sera forcé de vivre. Un retour brutal à la réalité de la rue et son implacable devise, qu’Osman fera sienne très jeune : marche ou crève.
De ce parcours saisissant, on retient que la vie se joue souvent à rien. A des petits détails qui font basculer d’un côté ou de l’autre. On retient aussi que l’envers du décor du cinéma, c’est moche. Et qu’à l’image de la société, plus on monte socialement, moins la solidarité existe. On retient surtout la force de caractère d’un jeune confronté très tôt à la perte de ses parents. Une tranche de vie qui se lit vite, et qui on l’espère, sera adaptée en film. Parce qu’Osman mérite sa revanche sur le monde impitoyable du cinéma.
A lire. Et surtout, à acheter bien sûr.
Osman El Kharraz
Confessions d’un acteur déchu
Editions Stock