Quand l’inspiration se transforme en copie, on réalise qu’on arrive au bout du concept. Qu’est ce qui pousse certain.e.s à être si peu novateur dans leurs idées ? Nadia vous en parle dans ce nouveau billet d’humeur.
Chez Dialna, on est toujours ravies de voir se multiplier les projets culturels, associatifs créés par des personnes racisées, des femmes pour nous célébrer nous-mêmes et nos cultures. Néanmoins, depuis quelques années maintenant, on constate que l’inspiration et la copie se confondent malheureusement un peu trop. Qu’est-ce qui nous pousse à la paresse intellectuelle et au manque de créativité ? Pourquoi avons nous besoin d’essorer des concepts déjà existant pour survivre dans l’espace et le temps ?
Quelle initiative ?
Créer à partir de rien, inventer un concept, un nom, y amener sa patte personnelle, c’est une satisfaction personnelle incomparable. Avoir l’impression qu’on sert une cause, qu’on y apporte pierre par pierre un développement par ses idées, ses créations, ça n’a pas de prix.
Reprendre les mêmes concepts, voire les mêmes noms en y mettant une façade plus moderne, ça n’est ni plus ni moins que du plagiat. Et ça se voit.
Inspiration ou plagiat ?
S’inspirer de ce qui a déjà été créé dans le passé ou en même temps que nous est normal. Il faut savoir être curieux, observer, analyser et mélanger le tout pour créer un nouveau projet.
Nous sommes tous et toutes différent.e.s, nous pouvons tous et toutes apporter nos spécialités dans des projets. Alors pourquoi de nombreux projets culturels parisiens se ressemblent tant ces derniers temps ? La palette des possibilités est si large, pourtant.
Il y a de la place pour nous tous et toutes. Pour notre intelligence, notre brillance, nos talents. Et notre solidarité. Car c’est aussi ce dont il s’agit.
La cause, pas la gloire
Créer en indépendance, que ce soit un magazine, de la musique, un podcast, un livre ou même des soirées, c’est travailler dur, seul.e ou en groupe, mais surtout sans soutien financier, médiatique, et encore moins politique. Le seul soutien attendu et espéré, c’est celui du groupe qui s’y reconnaît, de la communauté choisie.
La reconnaissance peut devenir inspiration. Mais elle ne doit pas être l’impulsion à la fainéantise. Avoir un projet créatif et le faire en indépendant signifie qu’il faut s’y plonger corps et âme et travailler sans compter les heures, sans être sûr.e.s d’en voir la récompense.
Puiser dans le travail de ceux et celles passé.e.s avant vous pour ne faire qu’une pâle copie de leurs travaux sera certes plus facile, moins contraignant mais aussi moins satisfaisant pour vous et moins important pour la cause.
J’oubliais, la cause n’est certainement pas votre priorité.