« Soyez réalistes, demandez l’impossible ». Cette phrase de Che Guevara correspond parfaitement à l’état d’esprit de Benjamin Bronfman, un entrepreneur et musicien américain qui a décidé de nettoyer l’air de notre planète.
Le projet de Benjamin Bronfman a l’air dingue et pourtant il est sérieusement en train de se mettre en place ! Découvrez le parcours et le projet d’un ultra privilégié, qui va mettre une partie de son argent et de ses compétences au service de l’écologie. Voici le visage de la future révolution écologique, sur Dialna.
Qui est Benjamin Bronfman ?
Benjamin Bronfman est né le 6 aout 1982 à New York. Sa mère est l’actrice afro-américaine Sherry Brewer et son père, Edgar Bronfman est l’ancien PDG de Warner Music, et l’héritier d’une des plus grandes fortunes canadiennes. Benjamin grandi donc à New York et y fréquente la Collegiate School, où il obtient son diplôme en 2000. Il s’inscrit ensuite à Emerson College à Boston, Massachusetts, où il étudie la politique et le droit, mais abandonne avant d’être diplômé.
Passionné par la musique et l’écologie, il rencontre en 2008 la chanteuse M.I.A. De leur union va naître un garçon, qui va renforcer en lui sa fibre sociale et d’éco-entrepreneur. Au début de sa carrière musicale, il a préféré se produire sous le nom de Ben Brewer, adoptant le nom de jeune fille de sa mère, afin que celui de son père ne focalise pas une attention indésirable sur son groupe. En tant que musicien, Benjamin développe une belle carrière.
- Gagnant d’un Grammy
- Producteur de Kanye West
- Fondateur d’une maison de disques « Green Owl » et d’un groupe punk « The Exit »
- Organisateur des fêtes mémorables au festival South by Southwesrt
- Chanteur et musicien.
« Comme musicien, tu passes tellement d’heures sur la route. Nous avons donné 550 concerts en quatre ans. J’avais le temps de réfléchir, de lire et de penser aux enjeux environnementaux », a-t-il déclaré à la presse canadienne. En passant du temps sur la route, il va devenir un environnementaliste actif et convaincu. Son héritage va l’aider à conjuguer son sens du business, ses capitaux familiaux et son activisme vers un chemin de vie exceptionnelle, qui risquent de changer notre vie.
Une rencontre, une idée..
Par un après-midi froid et gris de novembre 2007, Bronfman est invité aux Nations Unies pour un déjeuner mondain sur le climat. Entouré des acteurs puissants de l’environnement et du climat, il y rencontre notamment Kevin Conrad. Cet avocat est connu pour avoir déclaré lors de la conférence sur le changement climatique de 2007 à Bali : « Si vous n’êtes pas prêt à résoudre le problème… veuillez vous éloigner du sujet de l’écologie », en parlant des États-Unis. À ce déjeuner, se trouvent aussi Graciela Chichilnisky (voisine de Benjamin Bronfman durant leur enfance), éminente économiste et spécialiste du changement climatique, ainsi que son collègue, le professeur et physicien Peter Eisenberger. Tous deux tentent de développer une technologie pour aspirer les émissions nocives qui pullulent dans l’air. Benjamin tombe sous le charme de ce duo et de leur projet.
Dans la vie, tout est une question d’opportunités et de rencontres. Benjamin Bronfman s’est intéressé à la géo-ingénierie en 2007, quand il rencontre ce duo. C’est à ce moment qu’il se met en tête de lancer ce projet fou, il décide de réduire la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone. Il veut nettoyer l’air et transformer cette pollution en ressource. Rien ne va l’arrêter dans sa quête écologique.
Il s’associe avec Chichilinsky et Eisenberger, et convainc son père Edgar Bronfman d’investir dans ce projet. Ces personnes puissantes vont créer la société : Global Thermostat. En 2007, ils n’étaient encore qu’un groupe marginal avec des connaissances et des capitaux, voulant trouver une solution pour le changement climatique. La recherche demande du temps et de nombreux essais pour mettre au point une machine qui aspire le surplus de CO2 dans l’air.
Un TEDx et on accélère
Une fois le projet ficelé, il a fallu le faire connaître. Benjamin Bronfman est un grand timide et n’aime pas prendre la parole en public. Pourtant, le 13 novembre 2010, il présente son projet à la conférence la plus regardée au monde : les TEDx Talks.
En effet, sa société est en train de créer un aspirateur de gaz carbonique et va donc transformer cette pollution en énergie renouvelable. Le projet gagne des prix prestigieux comme le Virgin Earth Challenge, ainsi que le soutien du milliardaire Richard Branson. La machine est en place, elle existe vraiment. Global Thermostat (GT) commercialise sa technologie de pointe multi-brevetée pour transformer le dioxyde de carbone en une opportunité économique.
Comment ça fonctionne ?
Au cours des cent dernières années, le taux de CO2 dans l’atmosphère n’a cessé d’augmenter. Les scientifiques considèrent que cette hausse alarmante est la cause principale du réchauffement climatique. Les éco-chercheurs.ses du monde entier étudient les processus qui absorbent le CO2 et ceux qui en émettent dans l’atmosphère. La première solution c’est de replanter des arbres. En effet, ils aspirent 30% du CO2 de la planète et rejettent de l’oxygène. Mais l’heure est à l’urgence. Il faut agir au plus vite avec tout les moyens possibles, car l’essentiel de notre air se situe sur une fine couche, à seulement 12 km au-dessus nos têtes.
La technique de Global Thermostat utilise un équipement hyper technique. Imaginez de gros aspirateurs qui refoulent l’excès de carbone ou CO2 directement de l’atmosphère. Une fois capté, il est ensuite transformé à l’aide de vapeur à basse température. À la sortie de ce gros engin, 98% du CO2 devient pur et directement enfoui dans le sol, sous forme de liquide. Nous obtenons ainsi de l’énergie verte que l’on peut vendre.
On peut se poser la question des possibles effets pervers de cette machine dans nos sols à long termes. On ne le sait pas encore, mais en tout cas l’idée séduit et l’urgence est telle qu’ils ont tenté malgré tout.
En 2015, le magazine Fast Company a classé l’entreprise dans son top 10 des plus innovantes au monde dans le domaine de l’énergie.
« Un succès lent renforce le caractère! … Nous avons lancé Global Thermostat en 2007….Aujourd’hui nous progressons, nos entreprises ont levé une quantité décente de capitaux et la technologie de pointe qui soutient ces entreprises nous placera au centre du débat… Les gens commencent maintenant à comprendre que nous devons retirer d’énormes quantités de Co2 de l’atmosphère afin d’éviter des changements climatiques catastrophiques. » B.Bronfman
Des capitaux aux services de l’humanité
Actuellement Bronfman, accompagné de son équipe, capte et concentre l’excès de CO2 dans l’atmosphère. Pourra-t-il arriver à bout du réchauffement climatique ? On l’espère. Il continue à travailler sur son idée et la vend un peu partout dans le monde. Il a décidé de nettoyer le surplus de carbone qui empoisonne nos poumons ainsi que la Terre et il ira jusqu’au bout ! Il suffit de le suivre sur son Instagram pour voir à quel point il est infatigable !
“Yes, I want all the Carbon out of the atmosphere and we’re going to put it in a big fucking tank.”
« Oui, je veux que tout le carbone soit hors de l’atmosphère et nous allons le mettre dans un gros putain de réservoir. »
La vie aurait pu être douce pour Benjamin Bronfman, très douce même. Mais il a préféré investir son argent et son énergie au service de la planète. Quand on a une fibre militante, on doit l’écouter et ne pas l’éteindre, au service de nos privilèges (avis à tout les privilégiés).
« Les deux enjeux auxquels je me consacre depuis bientôt 10 ans – la lutte contre le réchauffement climatique et la marijuana médicale, se sont développés d’une manière que personne ne croyait possible quand j’ai commencé »
Ce grand fan d’art, de musique, d’écologie, d’architecture et de commerce aime surtout citer Thomas Sankara, celui que l’on surnommait le Che Guevara Africain. Le Che, une figure qui ne cesse de suivre cet héritier activiste à qui on souhaite d’atteindre ses objectifs !
« Vous ne pouvez pas effectuer de changement fondamental sans une certaine folie. Cela demande de la non-conformité, du courage de tourner le dos aux vieilles formules, du courage d’inventer l’avenir. Il nous a fallu les fous d’hier pour pouvoir agir avec une extrême clarté aujourd’hui. Je veux être un de ces fous. Nous devons oser inventer l’avenir ». Thomas Sankara
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