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2 commentaire

  1. Excellente critique, bravo ! Je partage complètement votre analyse au sujet de la construction narrative de cette série – minorisant la place des minorités, au profit de personnages blancs, souvent désincarnés (je pense à Maia notamment). Le personnage de Barbara est au contraire appréhendé comme récalcitrant, intolérant : cela donne, en définitive, le sentiment au spectateur que les personnes racisées seraient sectaires ou communautaires.
    Lors de l’affaire des scandales sexuels ayant ébranlé le cabinet (évidemment perpétré par une figure des droits civiques et le fondateurs du cabinet, histoire de bien désacraliser l’histoire des luttes politiques afrodescendantes); j’ai ressenti un profond malaise dans l’attribution d’une bonne conscience morale à la jeune enquêtrice Marissa, au détriment de Lisa, la fille du père coupable, dont elle tente de dissimuler les actes impardonnables en achetant les victimes. Ce moment de la série entretient de nombreux clichés sur les femmes des communautés racisées qui protégeraient leurs hommes et leurs privilèges en sacrifiant la sororité. La série voudrait battre en brèche les théories de l’intersectionnalité, en démontrer l’inefficacité avec cet exemple pathétique.
    Vous remarquerez que la plupart des personnages noirs n’ont quasiment pas de complexité psychologique, d’histoire intime. Ils sont les figurants de la vie de Diane et Maia. Et à ce propos Diane ne s’interroge jamais sur ses propres privilèges. Le monde qu’elle perçoit lui est toujours sensiblement injuste – même quand les opprimés tentent de la réfléchir, de la bousculer, ils sont fatalement à ses yeux du côté de la force obscure.

    1. Merci pour ton retour sur notre article et cette série, Zina!

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