Né Pascal Emmanuel Sinamoyi en 1940 en République démocratique du Congo (alors Congo belge), Tabu Ley Rochereau est considéré comme le roi de la rumba congolaise.
Véritable petit prodige de la chanson, il commence par chanter dans les églises. En 1954, il écrit un de ses premiers tubes, Besama Muchacha, pour le groupe de l’un des grands maîtres de la rumba congolaise, Joseph Kabasélé, qu’il intègre quelques années plus tard comme chanteur. Puis, il crée son propre groupe, l’African Fiesta, et devient une des plus grandes stars du pays.
Tabu Ley Rochereau, c’est plus de 2 000 titres produits et le premier artiste africain à s’être produit à l’Olympia, en 1970. Il doit son nom “Tabu Ley” à la volonté du président de la RDC, Mobutu de donner des noms authentiquement zaïrois. A cause d’une brouille avec le dictateur, le chanteur s’exile aux Etats-Unis et en Belgique. A son retour au Congo après la chute de Mobutu, il continue sa carrière de musicien mais se tourne vers la politique. Il devient notamment ministre et député dans les années 2000. En 2008, il est victime d’un AVC en Belgique, dont il ne récupérera jamais complètement. A sa mort en 2013, des funérailles officielles ont lieu à Kinshasa.
Le morceau Pitié sorti au début des années 70 a été remis en lumière par son fils, le rappeur Youssoupha, sur son album Noir Désir, en 2012, avec le titre Les disques de mon père.