En cet anniversaire du mouvement du Hirak en Algérie, Dialna vous propose un son du lundi féminin et algérien avec Ne me dis pas de Mozzaika.
Artiste franco-algérienne, Mozzaika touche à tous les domaines artistiques. Chanteuse, danseuse, actrice et chorégraphe, elle étudie tout cela à Londres, et se produit rapidement un peu partout dans le monde. Elle participe ensuite à de nombreux projets artistiques, et crée le projet HUMAN UNBORDERED sur le thème des frontières. Le premier chapitre Voyage au monde du Pernambuco a pour décor le Brésil. Le deuxième volume aura pour destination le Royaume Uni.
Algérie, Royaume Uni, Brésil, on retrouve avec ces trois pays chers au coeurs de Mozzaika les influences musicales de la jeune femme. Voix jazzy, textures arabisantes, et rythmes brésiliens se retrouvent donc dans ses morceaux. La jeune femme décrit son travail comme « poélitic ». L’engagement et la beauté ne sont jamais loin l’un de l’autre dans ses compositions musicales et réalisations vidéos. En effet, la jeune femme a aussi réalisé des clips et quelques court-métrages.
En constante recherche de nouveautés artistiques, sous toutes ses formes, Mozzaika considère l’art comme son langage universel. En collaborant avec des artistes venants d’horizons divers, elle crée des ponts entre tous pour un même dessein.
Après un EP, Claque, sorti en 2019, créé en collaboration avec le producteur brésilien Samico, que la jeune femme a conçu est un « sous-produit » de son projet brésilien, elle prépare la sortie d’un album réalisé en commun avec le DJ nigéro-anglais DemDrums.
C’est d’ailleurs avec lui qu’elle crée son morceau Ne me dis pas, qui sort aujourd’hui, 22 février 2021, deux ans jours pour jour après le début du Hirak algérien. C’est justement au début du mouvement que la jeune femme écrit ce titre. « Ne me dis pas est une chanson qui exprime la rage d’un peuple et d’une génération à qui on impose une identité unique, une appartenance, un comportement ou une ligne de conduite sans jamais lui demander son avis. Parce que dans mes veines coule du sans berbère, arabe, européen et africain. Parce que je suis une femme algérienne, artiste et libre. Pour qu’il n’y ait pas de doute, sache que j’existe, je t’emmerde ! », écrit-elle dans la présentation de son titre.
Une affirmation de son identité de femme, et d’Algérienne, sans s’excuser d’exister.
Nous pensons très fort à la cinquantaine de personnes libérées samedi 20 février en Algérie, dont le journaliste Khaled Drareni, aux militants du Hirak encore emprisonnés, ainsi qu’aux militantes féministes qui avaient organisé un rassemblement contre les féminicides le 8 octobre 2020, dont le procès débute, aujourd’hui, lundi 22 février 2021.
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