Cette semaine, le son du lundi est un classique RnB de la meilleure époque de l’icône Janet Jackson, I get loney.
Dans un monde d’hommes bruts et concurrentiels, Janet Jackson a su se faire une place avec une voix douce et une volonté de fer. Impossible de traverser cette fin d’année sans rendre hommage à cette légende qui a enregistré tant de classiques. Difficile de faire le choix dans son répertoire riche et magnifique.
I get lonely est une balade nostalgique et triste, douce mais pas sirupeuse. Janet Jackson c’est la beauté de la tristesse incarnée.
Janet Damita Jo Jackson, née le à Gary dans l’Indiana), est donc une chanteuse, danseuse et actrice. Neuvième et dernière enfant de la famille Jackson, elle est la sœur cadette de Michael Jackson. Et il en fallait du courage pour entamer une carrière musicale quand on a un monstre de légende comme Michael Jackson dans sa famille. À 55 ans, Janet a déjà 48 de carrière derrière elle. C’est lors d’un des concerts des Jackson 5 à Las Vegas, qu’elle ira rejoindre ses frères sur scène. Elle entre officiellement dans le monde du spectacle. Son père, Joe, déjà manager du groupe de ses illustres frères va bien entendu l’encourager dans cette voie. Elle apparaitra dans les émissions de divertissement de ses frères ainsi que dans des sitcoms.
À l’adolescence, comme pour de nombreuses jeunes filles, son corps change, son estime de soi s’écroule. La presse et les producteurs vont lui reprocher de prendre du poids, d’avoir trop de poitrine. « Le message était très clair : pour avoir du succès, je devais changer mon apparence », déclare-t-elle dans sa biographie, True You: A Journey to Finding and Loving Yourself, en 2011.
Elle va délaisser un temps la comédie pour la musique et les ventes de ses deux premiers albums, bien que respectables ne seront pas à la hauteur des attentes pour une Jackson. Puis vient enfin l’ère du succès, au milieu des années 80. À partir de là, Janet ne va sortir que des albums mythiques. Elle va réussir à se faire un prénom dans cet empire masculin familial. Son troisième album, Control (1986) va l’imposer comme une artiste incontournable et une femme d’affaires qui contrôle sa carrière et son image. D’ailleurs la pochette du disque montre une femme dans un uniforme rigide noir.
Elle tournera également au cinéma, notamment avec Tupac et Maya Angelou, dans le fameux Poetic Justice de John Singleton (1993). Sa carrière musicale va suivre un succès grandissant avec des millions de disques vendus, des centaines de concerts à travers le monde et une liste de récompense interminable !
Et puis, en 1997, Janet sort son sixième album, le magnifique The Velvet Rope, un bijou absolu. Janet s’y montre vulnérable, authentique avec des vêtements moins rigides, comme si elle laissait le public voir ses failles et ses désirs. I get lonely est le troisième single à sortir de cet album. Et quel morceau ! La chanson raconte une rupture douloureuse pendant ses tournées musicales. Janet dira de ce titre : « I Get Lonely m’emmène dans un endroit de perte – ayant perdu un amoureux, voulant qu’il revienne et rêvant de la période où ce rêve était satisfait. » À noter qu’il existe un remix du titre et du clip, dans lequel la chanteuse est accompagnée du groupe Blackstreet (Rendez-nous l’époque bénie des remix !)
Il y a tant à dire sur Janet Jackson. D’elle, on gardera la sensualité et la douceur de sa voix, on saluera ses chorégraphies mythiques qui on révolutionné le monde du clip et on s’inspirera de sa volonté farouche de réussir sa carrière solo loin du carcan familiale. Être seule sans se sentir esseulée, c’est ça le véritable amour de soi. Nous saluons la bravoure de cette femme qui a survécu aux violences conjugales et familiales. Comme Britney Spears, Janet Jackson a une fan base qui ne la laissera jamais seule…
(Re)découvrez ce morceau et dites-nous en commentaire quelle est votre Janet Jackson préférée !