[Musique] Gystere : Strange Breathin’

Mais qui est Adrien Peskine aka Gystere ? Qui est ce musicien touche-à-tout qui a co-réalisé avec son frère Anthony Peskine ce clip de malade, du morceau Strange Breathin’ ? Well… Adrien est un musicien, dessinateur, acteur, chanteur, plasticien, producteur qui du haut de ses 39 ans a un CV long comme le bras. il a travaillé pour le musicien Cerrone, a réalisé des publicités et a aussi été DJ pour la Favela Chic.

Tous ces bagages culturels et professionnels, Gystere les a concentrés dans ce clip, ô combien génial, Strange Breathin’. Ce court-métrage est un bijou de film, bourré de symboles forts, dans un univers afropunk patiné à la VHS. A commencer par le titre du morceau qui fait écho au dernier cri de Georges Floyd avant de mourir , « I can’t breathe », écrit en rouge sang qui rappelle la police du générique « The Warrior » réalisé par Walter Hills en 1979.

Dans ce clip, chaque plan est un message envoyé contre cette société coloniale et patriarcale, c’est aussi un message de soutien énorme à la communauté afro-descendante dans le monde, une déclaration d’amour aux femmes noires qui résistent et donnent de la force à leurs semblables dans cette société anxiogène : 

Assa traoré, Marie Dasylva, Aissé N’diaye, Surya Bunali, Grace Jones, Minnie Ripertone, Rokhaya Diallo, Donna Summer, Amandine Gaye….

Cette réalisation, c’est un collage artistique grandiose , car ce n’est pas évident de faire passer un message aussi clair quand on surcharge l’image à ce point, et pourtant le pari est réussi. Si on observe l’ouverture du clip, nous entrons dans une quatrième dimension dans laquelle un dauphin (redoutable prédateur, qui a survécu au changement du monde grâce à son sens du collectif), décroche un « téléphone rouge », symbole de l’appel dangereux qui va prévenir une crise mondiale. La dauphine débarque sur terre pour tirer sur des policiers. Nous nous apercevons qu’en fait, il s’agit d’une série Z regardé par deux femmes magnifiques, Marie Da Sylva et Aissé N’diaye, la fiction va entrer en collision avec la réalité, et à partir de là une traque contre l’homme noir se met en place. « Warrior la partie va commencer ».

Regardez plusieurs fois ce court-métrage tellement les symboles, messages, hommages sont omniprésents dans ce clip. Le morceau est entêtant, Gystère et ses musicien.nes  ont réussi un tour de force, faire danser les gens sur un thème triste, colérique et engagé. Cette chanson c’est la fusion de plusieurs mondes, entre les paillettes de Kool and the Gang, l’énergie de Bootsy Collins, Garry Shider, George Clinton et une touche lover comme savait faire le groupe NERD. 

Gros Gros coup de coeur de la rédaction Dialna pour le morceau ainsi que le clip, et puis comme Gystère nous avons nous aussi un crush pour Marie Da Sylva <3.