[Musique] Dwele : Find a way

Dialna - Dwele

Find a way de Dwele, c’est le meilleur moyen de finir en beauté ce mois de février, dans lequel on a voulu vous parler d’amour en musique. Et ce son du lundi va nous permettre aussi de vous parler un peu de nu-soul…

On parle souvent de la nostalgie du r’n’b des années 90 … Mais on oublie la nostalgie des sons nu-soul des années 2000. La douceur des prods et des voix, la beauté des clips, l’ambiance laid-back, comment ne pas aimer cette période et ces artistes ? Et ça tombe bien, on vous a dit qu’en février on parlerait d’amour…

Au cours d’une discussion au sujet de Kanye West, le souvenir de Dwele s’est rappelé à moi. Alors que j’avais écouté en boucle ses albums à l’époque, et en particulier Subject, son deuxième album (le premier était auto-produit), je n’arrivais plus à me souvenir du single que j’adorais, Find a way. Trou noir, flou artistique. La vieillesse diront certaines mauvaises langues. Le surmenage diront d’autres. Quoi qu’il en soit, cela fait dix ans que Dwele n’a rien sorti et petit à petit, il a disparu de nos mémoires. Et c’est bien dommage…

Dialna - Dwele

 

Mais c’est qui Dwele ? Andwele Gardner naît le 14 février 1978 à Détroit. Déjà 1978, c’est un très bon cru. Venir au monde le jour de la Saint Valentin, dans la ville de la Motown, on peut dire que les astres étaient alignés pour en faire un crooner hors pair.  Il baigne dans la musique dès son plus jeune âge. À six ans, il commence à faire du piano, puis se met à la trompette, à la basse et à la guitare. Rien que ça.

À dix ans, il perd malheureusement son père, au cours d’une fusillade juste devant sa maison. Ce tragique événement va le marquer à vie. Après ce drame, la musique lui sert de thérapie, et va utiliser ses compositions et reprises pour exprimer ce trop plein émotionnel qui le submerge. Les grands noms de la soul sont ses influences majeures, comme Stevie Wonder, Donny Hathaway ou encore Roy Ayers. La soul n’est pas la seule musique qui fait vibrer le jeune Andwele. Le hip hop aussi, et le groupe A Tribe Called Quest lui donne envie de se mettre lui aussi au rap. Il collaborera d’ailleurs plus tard avec le groupe Slum Village.

Il réalise et enregistre tout seul son premier album, The Rize, dans sa chambre. Complètement auto-produit cet album se vend à quelques centaines d’exemplaires en 2000. Il tombe dans les oreilles du groupe Slum Village et de son illustre producteur, le grand J Dilla. Ces derniers l’invitent d’ailleurs sur leur super titre Tainted, qui devient un classique instantanément. Ce titre lui ouvre les portes de nombreuses collaborations, comme avec la rappeuse Bahamadia. Dwele signe ensuite un contrat chez Virgin Records en 2003 et sort son vrai premier album commercial, Subject, un subtil mélange de nu-soul et de hip hop, de passé, de présent et de futur. Tout était évident en écoutant la voix suave de Dwele. Le premier single est Find a way est dans la mouvance nu-soul lancée notamment par le collectif Soulquarians, tout en apportant une certaine fraicheur, proche du r’n’b classique, plus accessible du grand public aussi.

En 2005, il sort son deuxième album, Some kinda …, puis W.ants W.orld W.omen en 2010, chez KOCH Records, et Greater Than One en 2012. Il collabore aussi avec Kanye West sur les titres Power et Flashing Lightsen 2007.

Depuis, pas grand chose. Pas de nouvelles sorties, mais Dwele continue à faire des concerts aux États-Unis, et à aller en studio enregistrer des sons, selon son Instagram. Je suis à deux doigts d’aller lui demander de nous en faire profiter sinon c’est pas la peine de nous le montrer Monsieur …

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