L’actualité en France nous empêche de respirer et d’espérer. Comment penser culture et représentation quand notre survie est en jeu ? Pourtant cela fait aussi partie des actes de résistance possible, face à la domination d’un système politique. On vous en parle.
Dans tous les domaines, l’oppresseur cherche toujours à étouffer sa proie pour mieux la dominer, voire l’effacer de la carte. Le système d’oppression à la tête de l’Etat n’échappe pas à cette règle. Après la hausse du prix de l’essence, la crise des Gilets jaunes, les réformes des retraites et les violences policières, comme l’illustre tragiquement la mort violente du jeune Nahel, et l’apathie totale de ces dirigeants face au génocide à Gaza, le coup de théâtre du président a été de dissoudre une Assemblée bancale, essayant d’effacer toute trace de gauche et transformant les personnes issues des quartiers populaires en vaches à lait.
Nous sommes là pour produire et nous soumettre à l’ordre établi.
Les attaques constantes épuisent la population, qui se retrouve à lutter non seulement contre les injustices mais aussi contre la fatigue physique et mentale. Quand on fait grève pour ses propres droits, on remet en jeu la sécurité de ses besoins premiers. Quand on va manifester, on a peur pour sa propre sécurité. Quand on allume la télé, c’est pour entendre des insultes, des menaces et des mauvaises nouvelles.
Tout ceci n’est pas le fruit du hasard mais bel et bien l’orchestration d’une violence d’État envers les plus démunis afin d’asseoir une réelle autorité sur eux. Pourquoi rendre heureux un esprit que l’on veut dominer ? Il pourrait se rebeller.
Est-il possible de trouver des remèdes à ces agressions permanentes ?
Quelle résistance ?
Les solutions résident peut-être dans la communauté, la culture, le divertissement, ou simplement la joie ; à vous de choisir le terme qui vous parle le plus. Dieu sait que ce n’est pas facile de trouver la force de sourire en cette période, et pourtant c’est nécessaire. Dans ces moments de crise, se rappeler des petits plaisirs de la vie et s’entourer de solidarité peuvent être des actes de résistance face à l’oppression.
Il se trouve que ce gouvernement frappe fort et au bon moment, car nous vivons souvent des drames collectifs juste avant l’été, un moment de relâchement de stress pour la plupart d’entre nous. Mais non, ce système a décidé d’effacer les sourires de nos visages et de nous voir en deux catégories : consommateurs ou travailleurs. Entre les deux, merci de ne pas vivre et de vous inquiéter en permanence pour votre survie !
Pour surmonter cet étouffement calculé, nous devons nous tourner vers des piliers de soutien. La communauté peut offrir un espace de partage et de solidarité. La culture nous permet de nous évader et de réfléchir à d’autres réalités possibles. Le divertissement apporte des moments de légèreté indispensables pour ne pas sombrer. Enfin, la joie, même fugace, est un remède puissant contre la lassitude et la résignation.
Culture, création, joie et solidarité
Dans les moments difficiles, la communauté joue un rôle crucial. Elle nous rappelle que nous ne sommes pas seuls et qu’ensemble, nous pouvons résister aux forces oppressives. Créer des espaces de partage, organiser des réunions de soutien et construire des réseaux de solidarité sont des moyens efficaces pour lutter contre la fatigue et l’épuisement. La communauté offre un refuge, un lieu où l’on peut exprimer ses frustrations, partager ses expériences et trouver du réconfort.
La culture, sous toutes ses formes, est une source inépuisable d’inspiration et de réflexion. Elle nous permet de nous évader de la réalité oppressante et de découvrir d’autres perspectives. Lire un livre, regarder un film, écouter de la musique ou assister à un spectacle peut nous offrir des moments de répit et de contemplation. La culture nourrit notre esprit et renforce notre capacité à résister. Elle nous donne les outils nécessaires pour questionner l’ordre établi et imaginer un monde différent. La création artistique permet de questionner nos traumatismes, de les exorciser et de se trouver un autre chez soi.
Le divertissement est souvent sous-estimé dans la lutte contre l’oppression. Pourtant, il joue un rôle vital en apportant des moments de légèreté et de plaisir. Qu’il s’agisse de sports, de jeux, de sorties entre amis ou de hobbies personnels, le divertissement nous permet de recharger nos batteries et de trouver de la joie dans les petites choses de la vie. Ces moments de bonheur sont essentiels pour maintenir notre moral et notre détermination.
La joie, même fugace, est une forme de résistance puissante. Elle est pleinement politique. En cultivant la joie, nous refusons de laisser l’oppression définir notre existence. La joie nous donne la force de continuer à nous battre, de rêver et d’espérer. Elle est une déclaration d’indépendance, un acte de défiance face à ceux qui cherchent à nous écraser. Trouver des raisons de sourire et de rire, même dans les moments les plus sombres, est un moyen de reprendre le contrôle de notre vie.
C’est dans ces petits actes de résistance quotidienne que nous pouvons puiser la force de continuer à lutter pour un avenir meilleur.
Nous sommes fatigués, mais nous restons debout, et la rébellion ne fait que commencer.
Et allez voter !
NOTRE JOIE DIALNA MACHI DIALHOUM !
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