Il y a quelques jours, j’ai pu assister à un événement récurrent organisé par l’association Awsa-Be, à Bruxelles : « Femmes au café ».
Le but ? Reprendre l’espace public quand on est une femme, ou un groupe de femmes, l’air de rien, et échanger sur des sujets divers et variés. Toutes ensembles tout d’abord et puis essayer de convier pourquoi pas, des hommes présents dans ce café.
Le 17 mai dernier, c’était la journée internationale de lutte contre l’homophobie, et les femmes d’Awsa ont voulu essayer d’en discuter entre elles, et donc avec des hommes.
Le rendez vous était donné en terrasse d’un grand café, près de la gare du midi, en milieu de matinée. Le soleil était là, ainsi qu’une dizaine de femmes, de parcours et origines différentes, en comptant une journaliste locale. Parler d’homophobie et de populations LGBTQ dans un contexte arabe est encore parfois difficile. Pas de rejet, ou d’agressivité, mais les situations sont parfois difficiles à accepter, voire tout simplement à comprendre. Ce genre d’initiatives permet d’échanger tout d’abord entre femmes, sans gêne, ni crainte de jugement.
Comme très souvent, les femmes sont à l’initiative des changements de mentalité, et elles sont bien plus ouvertes d’esprit qu’on veut bien le croire.
Les expériences différentes se succèdent et au bout d’un moment, certaines organisatrices vont à la rencontre des hommes prenant leur café en terrasse pour leur proposer simplement de rejoindre notre table pour participer à la discussion.
Là aussi, aucune agressivité, de la surprise parfois, des sourires, un peu de gêne et de la timidité surtout !
Au final, deux courageux messieurs se sont joints à nous pour échanger sur le sujet, mais aussi sur la manière de faire évoluer les mentalités, sur d’autres thèmes.
Ce genre d’initiatives ne changera pas les mentalités du jour au lendemain, bien entendu. Mais lorsque ce type de projets est mené en douceur, en tendant la main vers les autres, il en naît un échange qui ne se serait jamais fait naturellement dans ce type d’endroits. Et rien que pour cela, ça en devient indispensable. C’est ce dont nous manquons, d’échanges sains et sincères entre différents groupes, pour se tirer vers le haut, collectivement.
Nous vous laissons avec ce diaporama de ce café pris à Bruxelles.
Vous pouvez retrouver l’association Awsa-be sur Facebook et sur leur site.
Crédit Photos : © Nadialna