[Podcast] Les Conversations Dialna #10 : La pression de l’excellence

Dialna - Conversations Dialna #10

Bienvenue dans les Conversations Dialna #10 !

On est vraiment ravies de se réunir à nouveau pour parler de pression de l’excellence que l’on impose aux femmes nord-africaines, dès le plus jeune âge.

Travaille bien à l’école. Assieds-toi correctement. Ne parle pas aux garçons. Maries-toi avec un homme bien avant tes 25 ans. Fais le ménage au lieu de rester allongée. Fais à manger sans brûler les plats. Habille-toi comme ça. Ne ne parle pas fort. Je ne veux pas entendre de rumeurs à ton sujet. Ne me réponds pas et baisse les yeux. Bref, sois une fille bien !

Ces injonctions, nous les avons toutes entendues un moment dans nos vies de femmes nord-africaines ! Nous allons ensemble tenter de comprendre comment cette pression sociale, supposée nous pousser vers l’excellence nous blesse en réalité.

À nos côtés, deux invitées exceptionnelles. Toutefine, aka Zoulikha Tahar est une slammeuse dont nous vous avions déjà parlé sur Dialna, mais aussi une écrivaine et une vidéaste. En 2021, elle a réalisé le documentaire Kol Youm sur la charge mentale. Selma Sardouk est coach décoloniale. Dans ses vidéos Instagram, elle aborde les questions de racisme et sexisme sous le prisme colonial. Elle est aussi la créatrice du podcast Mäli Mäli

Avec nos invitées, nous avons donc essayer de déconstruire ces injonctions et leurs conséquences sur nos vies.


En fin d’émission, nous avons donné des conseils et des recommandations culturelles. Les voici :

  • Zoulikha : « Je souhaite à toures les femmes nord-africaines de bien s’entourer. Les amies peuvent être une seconde famille pour se confier ». Elle nous recommande le superbe essai Beauté fatale de Mona Chollet.

 

  • Selma : « Il faut essayer de trouver sa sororité, de se créer des espaces safes dans lesquels on peut- être à 100% soi-même ». Elle recommande le compte Instagram de Maya Sanaa qui met en avant l’identité Amazigh et le livre d’Attika TrabelsiÀ quoi ressemblerait l’islam si toutes ces femmes musulmanes n’avaient pas été oubliées ?

 

  • Nora : « Si vous pensez avoir déçu la famille, dites-vous, que eux aussi vous ont déçu, et que cela n’empêche pas l’amour ».  Elle recommande le roman Sépharade d’Eliette Abécassis.

 

  • Nadia : « Entourez-vous bien, trouvez-vous votre Nora. Et surtout commencez par faire la paix avec vous-même, avant tout ». Elle recommande le compte Instagram du Zazémistan, ce pays utopique, imaginé par Zazem (Elsa Miské), dans lequel les oppressions sont déconstruites pour ne pas y exister.

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1 commentaire

  1. Podcast très intéressant. Mais j’ai quelques remarques, navrée : Pas compris pourquoi le mensonge était érigé comme une valeur spécifiquement culturelle dans les communautés maghrébines… Tout le monde est pluridimensionnel et montre certains côtés selon les interlocuteurs. Et ce n’est pas forcément un mal d’ailleurs. Qui est le même avec ses amis et avec son employeur ou avec sa mère ou avec ses voisins? Quant à la réputation et le fait de porter l’honneur de toute sa famille/son peuple ; c’est le racisme qui agit et qui nie l’individualité et qui enserre le groupe.
    Et la chanson de Noura est une allégorie anti-coloniale et sur l’exil des maghrébins en France et sur ce que le pays de l’immigration « prend » au pays d’origine, en volant ses fils..

    Et sinon, ça veut pas dire grand chose « séfarade » pour les juifs maghrébins parce qu’il y a aussi une présence indigène de la judéité en Afrique du Nord, Julien Lacassagne a écrit un livre dessus *Berbères juifs* et puis insister sur le côté espagnol vient renforcer la scission entre juifs et musulmans. Après X siècles d’existence dans un pays, pourquoi les juifs maghrébins sont encore présentés comme un corps exogène au corps national par l’ajout du qualificatif « séfarade »?

    Enfin excellent épisode comme d’habitude!!!

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