[Playlist] Avril 2022, saison 6

Dialna - avril 2022

Je ne sais pas pour vous, mais cette fin de mois d’avril 2022 a un parfum de survie. Covid, élections, guerre, Ramadan (oui il était particulièrement dur pour nous), allergies, choisissez votre joueur et luttez. La playlist avril sera donc celle de la lutte, de la survie, du combat et de la réussite. On se reposera demain.

 

Portishead : Roads

Portishead c’est l’exemple même des artistes qui font mal en faisant du bien. Ou l’inverse. Peu sont capables d’exprimer si bien la mélancolie, la tristesse infinie. Beth Gibbons et Geoff Barrow le font à merveille. Le titre Roads et l’album Dummy datent de 1994 et n’ont pas pris une ride, contrairement à nous qui les réécoutons sans cesse. Allez on survit à la vieillesse

Cheikh Lyounci Mohamed : Elkasdine Paris

Nihed El Baroudi est la fille d’immigrés marocains qui est retournée vivre au Maroc pendant ses études. De ses voyages en taxi, est né le livre Maroc, où vas-tu ? dont nous avons parlé dans cet épisode de « Jamais sans mon livre ». C’est tout naturellement qu’elle a choisi un des chanteurs marocains ayant le mieux chanté l’immigration, Cheikh Lyounci Mohamed. Dans son titre Elkasdine Paris (ceux qui veulent venir à Paris), il raconte cet appel de l’exil. On vous propose la première partie du titre dans la playlist. La deuxième partie est ici. Allez on survit à l’immigration.

The Pasadenas : Tribute (Right on)

Avec leur titre phare Tribute (right on), The Pasadenas a fait plus que nous divertir, il a partagé son amour de la musique avec un public du monde entier.  Le groupe a été un rayon de soleil quand nos vies étaient en noir et blanc. Il nous a donné envie de danser et surtout de découvrir James Brown, les Suprêmes, Jimmy Hendrix, les Jackson 5, Marvin Gaye et tant d’autres. Allez on survit à l’effacement.

 

Donna Summer : She works hard for the money

She works hard for the money, c’est l’ode des femmes travailleuses. Celles qui n’ont pas le choix que d’être extra compétentes, de faire de longues heures, de prendre le premier métro, de cumuler deux tafs… On pense à toutes les Farida pour qui ce prochain quinquennat va être horrible. Allez on survit à la misère.

 

Sarah & Ismaël : Timgharin

Le duo marocain Sarah & Ismaël ont à coeur de promouvoir la culture amazigh et on leur en est reconnaissant. Habitué aux reprises, ils signent également des compositions originales, comme celui-ci, Timgharin. La chanson rend hommage aux femmes amazigh rurales et à leur résilience, leur force. Allez on survit à la condition féminine.

Kendrick Lamar : Alright

En plus d’être un bon romancier, Walid Hajar Rachedi a le bon goût d’aimer le (bon) rap. Forcément ça nous parle. Pour illustrer notre conversation dans Jamais sans mon livre, il a choisi Alright de Kendrick Lamar, issu de l’album To Pimp A Butterfly. Le poème récité par le rappeur à la fin du titre l’a inspiré et lui a fait penser à son personnage Malek. On peut d’ailleurs le retrouver au début du roman. Allez on survit au racisme (au moins jusqu’au prochain album de Kendrick en mai).

Found myself screamin’ in the hotel room
I didn’t wanna self destruct, the evils of Lucy were all around me
So I went runnin’ for answers

Ben Harper : Oppression

Ah elle nous aura esquintées cette élection présidentielle. Le soulagement d’avoir évité le pire nous a instantanément remis en tête que l’essentiel n’est toujours pas dans nos mains. Les oppressions vont avoir de belles années devant nous. Il nous reste la lutte, l’art pour magnifier tout cela. Allez on survit aux oppressions.

 

Raïna raï : Zina

Quand on a demandé à la coach spécialisée en amour et business Sara Benziane quelle chanson elle serait, elle a répondu sans hésiter le grand classique Zina de Raïna Raï, habitué de nos playlists, chanson d’amour par essence. Se réconcilier avec l’amour, avec soi, avec les autres? C’est ce que Sara tente de faire avec ses ateliers, ses podcasts et tout son contenu. Allez on survit à l’amour.

 

BONUS

Nicky Minaj & Beyoncé : Feeling myself

Dans le prolongement de l’interview de Sara Benziane, il est apparu indispensable, voir vital de se recentrer sur soi, ses besoins, ses attentes. Parce qu’après toutes ces luttes, prendre soin de soi, apprendre à se connaître est aussi un moyen de s’assurer une résistance. Allez on survit aux autres.

 

Destiny’s Child : Survivor

Parce qu’on a jamais assez de Beyoncé dans une playlist. Parce que quand on parle de survie, c’est le premier titre qui vient en tête. Parce que c’est un hit. Parce qu’on l’a décidé. Allez on survit.

 

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