[Humeur] Zinedine Zidane

dialna - Zinedine Zidane

Il existe très peu de gens sur cette planète qui arrivent à m’accrocher un sourire juste par leur présence. Zinedine Zidane en fait partie. Il sourit, je souris, il pleure, je pleure c’est comme ça, faut pas chercher à comprendre. Il peut être sur le plateau de Téléfoot à ne rien dire, je vais trouver son silence intéressant. Ça s’appelle le charisme et lui n’en manque pas.

Son parcours me rappelle un passage du texte  » Ma couleur » de Booba :

« Quand j’y vais, j’y vais dur, je ne blague pas
J’n’ai pas atteint mon but, je ne trinque pas
Ne bouge pas, ne craque pas, ne doute pas, ne parle pas, ne plie pas, ne pars pas, ne lâche pas »

Quand mon moral frôle le niveau 0, j’écoute ce morceau et je pense à des destinées comme celle de Zizou, du coup, je ne me donne aucune excuse pour abandonner, ou m’apitoyer sur mon sort.

Loin de moi l’envie d’écrire un texte de fan-midinette pour un champion de foot, ce que j’éprouve pour Zinedine Zidane c’est bien plus que cela ! C’est un vrai respect et une profonde gratitude, car il a relevé la tête de toute une génération. Une lettre ouverte pour le meilleur joueur français de tous les temps est aussi le meilleur entraîneur…

Cher Monsieur Zinedine Zidane,

Là où vous passez les barrières s’évaporent, avec cette force tranquille qui vous caractérise, cette position dans la vie, vous ne l’avez pas eu par piston comme les fils à papa, mais par une force mentale exceptionnelle.

Vous le fils d’immigrés algériens, venants d’un pays colonisé par la France pendant plus d’un siècle, vous avez posé sur la table de ce pays leur première coupe du monde. Tout d’un coup on se revendiquait « Black, Blanc Beur », la couleur bleu blanc rouge, n’était plus la vitrine du FN, tout les hommes et femmes politicien-nes voulait poser avec vous.

Le moral des français était à la hausse et cette population a massacré la chanson de Gloria Gaynor dans les rues.  Il fallait être là en 1998 pour le croire, je n’avais jamais vu une liesse pareille ! Une foule en état d’hyperthymie, les gens arrachaient leurs vêtements et se baladaient nus dans les rues. Qui dans l’histoire de France à pu provoqué un tel tremblement d’euphorie ? Même De Gaulle, j’en suis sûre, n’a pas suscité sur les champs Elysées une telle folie.

Vous avez montré à la terre entière le pouvoir du travail et de l’esprit d’équipe, en toute humilité, comme le son de votre voix, on ne vous a jamais entendu parler fort, pousser un coup de gueule ou crier. Vous n’en avez pas besoin, vous êtes au dessus de cela. (l’humilité, c’est vraiment la colonne vertébrale dans votre parcours)

2006. Une de plus belles coupe du monde dans l’histoire du foot, avec une superbe équipe de France et là, le geste irréversible… Tout d’un coup la presse se souvient de vos origines, que vous faites partie de cette catégorie de gens qui laisseraient leurs pulsions prendre le dessus sur leur intelligence. C’est bien connu, on est français quand ça arrange.

Mais vous êtes Zinedine Zidane, vous êtes un champion. Rebondir c’est votre spécialité et vous avez un clan autour de vous qui ne vous lâche pas, vous négociez des contrats publicitaires et vous vous formez  au métier d’entraîneur. Vous le devenez et là c’est un autre chapitre couronné de succès qui s’ouvre à vous.

Car ce que vous faites depuis le 4 janvier 2016, date de votre arrivée à la tête du Real, est clairement surhumain !

  • Championnat d’Espagne
    • Champion en 2017
    • Vice-Champion en 2016
  • Supercoupe d’Espagne
    • Vainqueur en 2017
  • Ligue des champions
    • Vainqueur en 2016 et 2017
  • Supercoupe de l’UEFA
    • Vainqueur en 2016 et 2017
  • Coupe du monde des clubs de la FIFA
    • Vainqueur en 2016

Et quand vous gagnez un match, et que vous souriez, çà parait bête à dire mais je trouve qu’il y a du divin dans votre sourire.  Vous remportez la ligue des champions et c’est toute votre famille qui vous rejoint sur le terrain, vous dédiez vos succès à vos grand parents en souriant, vous parlez de votre père et les larmes vous montent aux yeux.

Ce coté clanique familial c’est ce qui fait que vous êtes un champion. Pas un gagnant non, un champion de la même trempe qu’un Mohamed Ali ! Une personne qui déclenche de la joie de Paname à Rio, un être qui défie les épreuves de la vie, un individu qui nous donne envie d’attaquer les difficultés et de nous dépasser. Oui vous êtes la vrai définition du champion, un homme qui embrasse l’humanité !

Photo pour Vogue Espagne en attendant que je vous tire le portrait…

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2 commentaire

  1. très beau portrait (en attendant le portrait photo exclu Dialna) ! 🙂

    1. EN attendant le protrait exclu de dialna exactement 🙂 on croise les doigts !

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